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Brumes du fleuve bleu

Les brumes recèlent le mystère de l’être,

laissent deviner l’essence des choses

en deçà ou au delà des mots ,

donnent à entendre le bruissement de la vie

dans l’opacité des manifestations de la création,

de la même manière que les aveugles disent parfois :

«  je vois ».

Ces brumes sont nées

d’une connivence confiante avec la montagne,

d’un abandon dans la lenteur des ascensions

à l’infini qui l’habite.

Dialogue silencieux et vaste.

 

Le paysage pour les peintres chinois se dit « montagne eau ».

Les brumes symbolisent le « vide médian » qui permet

le dialogue entre la terre et le ciel.

L’eau, métaphore de la transformation,

alliance entre le ciel et la terre s‘élève,

empreinte de pierre, d’humus, d’écorce, de sève.

 

Elle circule dans le grand corps du monde.

 

Son mouvement est celui de temps perdu

et du temps retrouvé.

 

Les brumes glissent dans un élan infiniment silencieux..

Le silence des mutations intérieures.

 

 

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